Diffusion
2011, Mois Multi 12, grande galerie de L'Œil de poisson, Québec, commissaires : Émile Morin et Avatar
2012, Festival Temps d'images, Usine C, Montréal, commissaire : Sylvie Teste
Résumé
Pour réaliser ce projet, j’ai, d'abord, expérimenté le temps du voyage sur un porte-conteneur de 300 mètres de long, le MSC Ilona, en partance de Charleston (États-Unis) et à destination d'Anvers (Belgique). Lors de cette traversée, des vibrations infimes battaient la mesure des moteurs. Suivant l’ondulation de la mer, le roulis faisait grincer les conteneurs. L’installation, sonore et vidéographique, ayant découlé de cette période de collecte, ou de cueillette, a été réalisée à partir de captations, effectuées à même le bateau. Autrement dit, l’œuvre est constituée de textures sonores, d'images filmiques ─ témoignant de la variation de l’horizon ─ et de vibrations physiquement perceptibles, celles-ci proposant toutes une même expérience : celle du mouvement. Évoquant, par là, un milieu immense et sublime, CARGO tente de donner corps à l'insaisissable.
L'œuvre dans l'espace
Présentée dans une semi-obscurité, l'installation est composée d’une rétroprojection vidéo de la mer sur un écran suspendu de trois mètres par un mètre et demi. Bien qu'elle puisse être vue de tous points de l'espace de présentation, le point de vue privilégié pour regarder cette vidéo est celui d’une plate-forme assemblée dans le lieu. Tout comme le mur qui la borde, cette plate-forme comporte un dispositif transmettant les vibrations et les basses fréquences. On peut donc les y ressentir physiquement. On peut aussi les percevoir quand un miroir dans lequel se reflète un fragment de la mer se met à vibrer sur le mur où il est accroché, instable. La dimension sonore de l'installation consiste en la diffusion d'une boucle à huit canaux de 25 minutes, effectuée à l'aide de huit haut-parleurs. Ensemble, la vidéo et la spatialisation sonore laissent pressentir l’espace réel d'un bateau, mais sans le montrer explicitement. Les visiteurs pénètrent alors un univers multidimensionnel.
Collaborations
Conseil des arts du Canada, Avatar, La Bande Vidéo, Productions Recto-Verso et l’Œil de Poisson.
L’artiste tient à remercier Lorella Abenavoli ainsi que Mériol Lehmann pour leur complicité et leur expertise tout au long de la réalisation du projet.