Caroline Gagné, artiste

Le bruit des icebergs

Installation sonore et vidéographique
2016

Production
2015, Recto Verso, Québec
2015, Daïmon, Gatineau
2016, Sporobole, Sherbrooke

Diffusion
2019, SHORE, Manif d'art 9 et Ikon Gallery,
​présenté à Stryx Gallery, Birmingham, UK
2019, Si petits sentre les étoiles, si grands contre le ciel,
Manif d'art 9, Musée national des beaux arts du Québec, Québec
Commaissaire : Jonathan Watkins
2016, Espace[Im]Média, Sporobole, Sherbrooke

Acquisition
Collection permanente du Musée d'art contemporain de Montréal

Articles
Stories of, not the Street, but the Earth, Emily Scarrott, 10 septembre 2019, a-n, UK
Manif d’art 9: le salut par les utopies réalisables à la Biennale de Québec, Jérôme Delgado, Le Devoir, 23 février 2019
Manif d'art 9 : Si petits entre les étoiles, si grands contre le ciel, Marie Perrault, Espace art actuel 123 , 2019, p.69
Si petits entre les étoiles, si grands contre le ciel, John K. Grande, Catalogue Manif d'art 9, p. 132
Espace [Im]Media 2016 : Effets de corps, effets de présence, Sophie Drouin, ETC MEDIA, numéro 111, été 2017, p.88 et 89

Résumé
Le bruit des icebergs est une œuvre réalisée à partir d’une collecte de matériel sonore et vidéographique effectuée dans la région de St. Lunaire-Griquet, dans la Grande Péninsule du Nord à Terre-Neuve. Avec cette pièce, j’ai entrepris d’examiner les rapports d’échelle donnant à voir et à entendre un iceberg dérivant sur la mer mis en relation avec une embarcation soumise elle aussi à la houle. Ce jeu de déplacement dévoile un équilibre fragile entre les bruits délicats d’une présence matérielle immense et les vibrations de la matière qui s’altère, avec des instants de synchronisme ou de décalage entre ces éléments.

L'œuvre dans l'espace 
Pour l’installation réalisée à partir de ce matériel, j’ai placé une grande vitre de 64 par 113 pouces dans l’espace. Cette vitre tremble à cause des basses fréquences tirées d’un enregistrement d’iceberg qui lui sont directement transmises. Le verre donne une présence sonore forte qui habite l’espace et mène aussi à un état de précarité. On a l’impression que tout pourrait s’effondrer. Le tremblement est perceptible visuellement grâce aux reflets de lumière. En circulant dans l’espace, selon l’angle de notre position dans le lieu, on en vient à voir le reflet d’une vidéo d’un iceberg qui redevient invisible selon notre déplacement. 

Ce jeu de déplacement rappelle celui entre l’iceberg et l’embarcation lors des enregistrements. En s’approchant de petits haut-parleurs directement posés sur la vitre, on entend des sons délicats provenant d’une présence matérielle immense, des micro-bruits de la matière qui s’altère, se transforme et se fige entre des instants de silence. Plus loin dans le lieu d’exposition, on entend les bruits de mes propres mouvements dans l’embarcation. 

Collaborations
Conseil des arts du Canada, Artificiel et Avatar
Crédit photo : Caroline Gagné, Idra Labrie et Marion Gotti
​Montage documentation vidéo : Marion Gotti
​Remerciement à Josiane Roberge et à Jean-Perre Guay pour leur contribution au projet.