Production
2018, Artificiel, Montréal
Diffusion
2021, Espace F, Matane
2019, Occurrence - Espace d’art et d'essai contemporains, Montréal
2018, Art et science - Trajectoire des sens
8e Biennale nationale de sculpture contemporaine, Trois-Rivières
Commissaire : Émilie Granjon
Article
Caroline Gagné, Quand un arbre tombe on l'entend ;
quand la forêt pousse, pas un bruit
Nathalie Bachand, Espace art actuel 122, 2019, p.94
Résumé
Quand un arbre tombe, on l'entend ; quand la forêt pousse, pas un bruit est un proverbe africain qui porte à réfléchir sur le fait que les événements les plus bruyants ne sont pas nécessairement les plus importants. Il nous invite à constater que l’essentiel se construit souvent dans l’indifférence et la durée. D’abord, il y a là un rapport à l’usure comme au point de rupture d’une chose : un arbre se brise. Puis, un processus imperceptible fondé sur la durée : la forêt pousse.
L’œuvre dans l’espace
Le bruit d’une branche d’arbre qui, dans le tourment du vent, agissait comme un archet frôlant une coursive de métal a été un déclencheur pour cette création. À partir de ce bruit, j’ai conçu une sculpture agitée de micromouvements que des sons, enregistrés au préalable, ont générés en temps réel. Grâce à un capteur de vibration que j’ai placé sur la structure, les tremblements de cette dernière ont pu être montrés, ou traduits, par l’intermédiaire d’une courte vidéo diffusée en boucle sur l’écran d'un téléphone cellulaire modifié.
Pour le visiteur, cette œuvre se présentait comme un dispositif d'écoute qui rendait compte d'un travail de composition sonore, mais aussi visuel. Elle invitait à se laisser porter par de multiples éléments à voir et à entendre, c’est-à-dire, en plus des sonorités prégnantes dans le lieu, par les ombres portées au sol, les volumes que générait la délicate structure autoportante dans l’espace ainsi que la vidéo discrètement placée dans l’entre-deux.
Réalisation du dispositif sonore : Artificiel
Réalisation de la structure en métal : Che Bourgault
Vectorisation des dessins découpés : Félix LeBlanc
Collaborateurs : Christophe Havard et Avatar
Documentaiton : Marion Gotti et Alexis Bellavance
Ce projet a été possible grâce à la contribution financière du Conseil des arts et des lettres du Québec.